Sangkhlaburi, Sai Yok, Kanchanaburi (part II) et Ayutthaya (le retour !)

On quitte notre petit coin de paradis pour passer quelques jours plus au nord de la région. Première étape, Sangkhlaburi, proche de la frontière avec la Birmanie et peuplées par diverses ethnies. La route sinueuse (l’estomac de Jérémy n’y résistera pas…) pour y arriver qui passe à travers la jungle est très belle et offre de superbes vues sur un réservoir (sorte de grand lac) et ses villages flottants mais aucun mirador pour s’arrêter, tant pis pour les photos ! L’emblème de la ville est son pont en bois long de 440 mètres qui serait l’un des plus longs du monde et qui relie la ville principale peuplée de Karen et de Thaïs à un village môn. Du côté de ce village, on voit en effet que même si l’on est toujours en Thaïlande, les gens sont un peu différents et les stands de souvenirs et de nourriture aussi. On doit être les seuls occidentaux ou presque, voire les seuls touristes, et cela nous donne une vraie impression d’authenticité. Le pont est en effet magnifique et on prend beaucoup de plaisir à le traverser en long et en large. Pendant la traversée, on croise un moine très sympa qui veut une photo avec les loulous, Yanick et des enfants locaux (mais en tout cas pas avec Mélanie, ce n’est pas ici que la cause des femmes va avancer…).
Les enfants profitent aussi de tester la crème solaire locale, une sorte de pâte de bois que les gens s’appliquent sur le visage. Comme c’est une petite fille adorable qui leur fait leur « tampon », ils sont tout contents et ne ronchonnent pas du tout, contrairement à quand ce sont les parents qui les tartinent !
Départ pour la région de Sai Yok où l’on va profiter du cadeau de Noël que l’on s’est offert : deux nuits dans de superbes maisons flottantes sur la rivière repérées par Yanick ! Au passage, on s’arrête à la cascade de Nam Tok Sai Yok Noi, et son train à vapeur de la Seconde Guerre mondiale, qui sont sympas mais pas franchement enthousiasmants.
On ne peut rejoindre notre hôtel que par bateau et, déjà, le voyage est superbe. Les rives sont sauvages et inhabitée et on a un peu l’impression d’arriver au milieu de nulle part. La villa est aussi magnifique qu’on l’espérait et, comble du luxe, les enfants ont la leur, ce qui permettra aux parents d’avoir un peu d’intimité et de calme (on va, entre autres, enfin pouvoir lire un livre dans notre lit le soir sans devoir tout de suite éteindre la lumière…). Après s’être extasiés devant ce palace, on passe à l’activité phare du lieu : la descente de la rivière en se laissant emporter par le courant. Alexis fait sa chochotte et n’ose pas y aller par peur des poissons, des bateaux, des feuilles dans l’eau, bref de tout, mais Jérémy adore et on s’éclate avec lui ! Et le soir, on fête ça au Sauvignon chilien, ça faisait longtemps !
Journée repos, école et, bien sûr, baignade dans la rivière. Après une bonne plongée matinale, cette fois avec Alexis qui a vaincu ses craintes, on se met à étudier la moindre. Il y a pire comme salle de classe, non ?
L’après-midi, rebelote : farniente, baignade et école. Super journée, même si, selon les critères des loulous, on n’a rien fait ou, en tout cas, on ne s’est pas assez défoulés ! Nous qui pensions avant de partir qu’il faudrait prévoir des jours de repos pour eux….
Une dernière baignade matinale pour les garçons (Mélanie, elle, s’est dévouée pour immortaliser ce génial souvenir, même si à vrai dire il faisait aussi un poil frisquet ce matin-là !) et on repart à Kanchanaburi, mais dans la ville cette fois. On y visite le Pont de la rivière Kwaï (rendu célèbre par le livre et le film qui en est tiré mais qui a été tourné au Sri Lanka…). Il fait partie du « Chemin de fer de la mort », une ligne de chemin de fer construite entre la Thaïlande et la Birmanie durant la Seconde Guerre mondiale sur ordre des Japonais par leurs prisonniers de guerre alliés et des paysans locaux réduits au travail forcé dont plus de 100’000 y ont laissé la vie. La ligne a nécessité la construction de 688 ponts mais il s’agit du seul en acier de Thaïlande. Il a été bombardé plusieurs fois par les alliés, la dernière fois en 1945, et seules les travées extérieures incurvées sont d’origine. L’histoire fait froid dans le dos, mais aujourd’hui, l’atmosphère est plutôt à la foire touristique qu’au recueillement. Sauf au temple chinois de l’autre côté du pont qui est magnifique mais sûrement trop loin pour les foules !
Dans la ville, on passe aussi à côté d’un cimetière militaire des Alliés et dans une vieille rue avec d’anciennes boutiques du début du XXème siècle malheureusement assez délabrées, le tout après avoir parcouru ce qui doit être la Khao San Road locale, soit une rue entière pour les touristes, une sorte de ghetto, avec bars à gogo et tout ce qui va avec. Cela nous fait une très bizarre impression après la magnifique nature que l’on a découverte dans les environs… Et pour finir, on passe tous par la case « coupe d’été » avec des résultats plus ou moins réussis. La coiffeuse ne semble en effet pas vouloir trop nous raccourcir : Jérémy a la coupe typique du petit Thaï (rasé derrière et long dessus, ça ne ressemble à rien, on tentera d’améliorer cela à l’hôtel) et Yanick doit se recouper lui-même sur le devant. Quant à Mélanie, comment dire… ce n’est pas le salon de coiffure du Palace ici… La coupe a commencé au rasoir, quant à la couleur… Oh secours Fanny ! Bon, pour les tarifs par contre, c’est imbattable : moins de CHF 20.- pour nous quatre !
Avant notre rencontre avec les éléphants sauvages au parc de Khao Yai, on avait réservé une journée dans un projet éco-responsable et éthique où l’on peut nourrir les animaux, marcher à leurs côtés et les laver dans la rivière. En effet, les protecteurs des animaux sont passés par ici et il est maintenant très mal vu de se promener à dos d’éléphant ou de voir un spectacle avec ces pachydermes. Les éléphants de ce projet ont donc tous été libérés de leurs anciennes corvées pour juste « profiter de la vie » selon ce que l’on nous dit. Arrivés au camp, on est peut-être blasés, mais cela nous fait bizarre de voir les éléphants alignés derrière des barrières en bois et surtout au milieu de beaucoup de gens ! Après son expérience avec les singes, Alexis a forcément peur de tous les animaux sauvages et refuse de leur donner à manger, voire de les approcher, cela commence mal… On va ensuite pouvoir préparer une bouillie pour les éléphants (enfin, les enfants refusent de le faire car il faudrait se salir les mains en écrasant des bananes…) et leur donner les boules que l’on a faites. Cela a l’air de plaire aux loulous et même Alexis s’y met, après avoir vu son frère faire. Une marche dans la forêt avec les éléphants jusqu’à la rivière nous permet de les approcher de très près et même de les caresser. Même au milieu de touristes très encadrés, cela reste très impressionnant et exceptionnel même si on peine à s’en rendre compte sur le moment. Les loulous, eux, sont carrément totalement blasés et ne se préoccupent même pas des animaux. A leur décharge, il faut dire que, pour la première fois en presque quatre mois de voyage, ils ont rencontré un petit copain français avec qui jouer. Dommage que ce soit justement le jour où l’on a prévu une activité pour eux mais ils sont très contents et jouent super bien, c’est le principal.
Après le dîner, on marche à nouveau jusqu’à une mare de boue et jusqu’à la rivière mais les éléphants semblent avoir froid et ne se baignent pas très longtemps. Sur la fin, les loulous sont à l’aise et prennent enfin du plaisir à donner à manger des bananes et de la canne à sucre aux animaux. Au final, c’était une chouette journée mais, du côté des parents, on a tout de même un sentiment bien mitigé et beaucoup de doutes sur le côté liberté et bonheur des éléphants avec tous ces touristes (nous les premiers) qui les caressent et leur tournent autour !
Enfin, nous passons nos deux derniers jours dans le centre à Ayutthaya pour visiter les temples un peu plus à l’extérieur de la ville car nous n’avions pas eu le temps de tous les voir lors de notre premier passage. On voit de tout ou presque : des splendeurs, des ruines, et même un temple dans le style Las Vegas ou Luna Park, totalement surréaliste. Les loulous apprécient plus, surtout qu’il fait beaucoup moins chaud qu’à l’aller (on a tout de même perdu 10 degrés et il ne fait « plus » que 24, on doit même ressortir les jaquettes à cause du vent !). Dans l’un des temples, Alexis est appelé par un moine et a droit à une bénédiction (il lui pose une sorte de petit fouet plein d’eau sur la tête et lui offre un magnifique bracelet). Jérémy a aussi droit à son bracelet même s’il n’ose pas approcher le moine. Un très beau moment de tolérance et de rencontre. Pour le dernier jour, on doit aussi se frotter à l’administration thaïlandaise pour prolonger nos visas. Grâce à l’aide sympathique de la propriétaire de notre hôtel et après avoir rempli pas moins de trois formulaires en petits caractères chacun, y compris des passages en thaï, on ressort deux heures plus tard mais avec les précieux sésames. Pas si compliqué finalement !
On finit ces quelques vingt premiers jours en Asie totalement heureux et presque un peu nostalgiques. On a adoré les visites que l’on a faites, les endroits un peu hors des sentiers battus que l’on a découverts, la nourriture et les gens tellement gentils et accueillants que l’on a croisés ici. La location de la voiture a été le vrai plus qui nous a permis une totale liberté et mobilité, sans lesquelles on n’aurait pas probablement autant découvert et profité. Maintenant, place aux vacances à la plage !
Vraiment super la suite de votre voyage magnifiques vos photos :c est comme si on y serait retourné… on vs souhaite un JOYEUX NOEL 🎆 à la plage et penserons à vs au pied du sapin🎄
Chez Catherine avec Maxime et ses parents bisous mo + gil.
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Nous vous souhaitons un très joyeux Noel et une merveilleuse année 2018.
Merci de nous faire partager votre si belle aventure.
Amitié
Annick, Christophe et Lea
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Merci pour ce beau reportage photos et cours d’histoire ! L’Asie est réellement fascinante !
Bisous et un Joyeux Noël en famille !
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