San Pedro de Atacama

On quitte Uyuni – qu’on n’aura pas eu le courage d’aller explorer vu la fatigue et ce qu’on en a vu, soit des rues ressemblant à une décharge à ciel ouvert qui ne donnent franchement pas envie – et la Bolivie, par le bus de cinq heures du matin (à ce stade, ce n’est plus un réveil à quatre heures qui nous fait peur !). Le virus de Yanick a rattrapé Alexis et le trajet de dix heures s’annonce bien long pour lui et Yanick qui n’est pas encore totalement remis… Dans le bus, on retrouve les français qui partageaient la même cuisinière que nous durant le tour et on apprend qu’ils sont tous malades : c’était donc ça !

Le trajet en bus est aussi l’occasion d’un petit bilan sur la Bolivie. De façon générale, on n’a pas eu le même coup de cœur que pour le Pérou, bien que les paysages comptent parmi les plus magnifiques que l’on ait vus dans notre vie et que le tour dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni resteront probablement gravés à jamais dans nos mémoires. On s’explique : d’abord, il semblait très compliqué de sortir des sentiers battus vu la durée des trajets et l’impossibilité de découvrir certains sites sans tour et guide privé. On a donc dû se contenter de suivre les traditionnelles étapes touristiques, ce qui nous a un peu frustrés. Ensuite, on a eu l’impression que les points touristiques étaient des sorte de ghettos sans beaucoup de locaux et on n’a par exemple pas très bien mangé, devant se rabattre sur les pizzas et autres plats internationaux pas franchement terribles. Enfin, on a trouvé les boliviens difficiles d’accès, assez réservés, voire peu sympathiques, et plus intéressés par l’argent des touristes que par l’accueil. Cela étant, on vous rassure, on ne regrette pas un instant d’avoir découvert toutes les beautés du pays !

Le passage de la frontière avec le Chili est un grand moment. On doit d’abord attendre que tous les passages du bus soient encolonnés devant le guichet de l’immigration pour que le douanier qui est derrière daigne commencer son travail. Ensuite, on doit aligner nos bagages, s’asseoir sur des bancs derrière et attendre que la douanière maître-chien termine un téléphone personnel puis que son cabot veuille bien renifler nos sacs, ce qui sera le cas après bien huit passages (encore qu’on ne sait pas ce qu’il renifle puisqu’il n’a pas pointé nos sandwichs au jambon…). Enfin, on doit encore ouvrir tous nos sacs à la recherche de fruits ou de graines qu’on n’a pas le droit d’importer au Chili… Bref, un vrai sketch mais qui aura bien duré 1 heure 30. La route est par contre magnifique et on aperçoit même un volcan qui crache de la fumée.

La découverte de San Pedro de Atacama, en plein désert, est un vrai choc pour nous. Le village est rempli de touristes et il y a des bars, des restaurants et des boutiques de marques européennes tous les mètres avec des prix tout aussi européens. On n’arrive pas non plus à distinguer les locaux des touristes (si ce n’est peut-être par le nombre de tatouages des premiers…). Au restaurant, le soir, c’est encore pire, on se retrouve au milieu de hordes de touristes endimanchés en chemises et robes et il y a de la musique à fond. Cela fait franchement bizarre après l’authenticité de la Bolivie, surtout que, n’ayant pas acheté de guide, on n’y était pas préparés. On vide quand même une bouteille de Sauvignon pour ne pas se laisser abattre, mais que Mélanie regrettera toute la nuit, le virus l’ayant rattrapé à son tour.

Vu l’état des troupes, on décide de rester ici quelques jours pour se requinquer, profiter de la chaleur bien agréable et organiser la suite du périple. Cela permettra aussi aux enfants de se remettre à leurs leçons qui ont été mises de côté ces derniers jours (il n’y a pas de vacances au tour du monde !). On a d’ailleurs trouvé l’hôtel parfait pour cela, avec des endroits ombragés et même une piscine dans laquelle les enfants refusent toutefois de plonger car elle est trop froide à leur goût…

Bonne nouvelle pour Alexis, la petite souris passe aussi au Chili, même si elle y a de drôles d’habitudes… Elle laisse un billet de 1’000 pesos au lieu de de pièces (vu le taux de change, cela ne fait que CHF 1.50) et sous le lit et non sous l’oreiller !

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Si on renonce à explorer les environs car il semble que cela soit très ressemblant avec ce qu’on a vu en Bolivie, on visite quand même un peu le village et ses quelques places de jeu mais surtout on lézarde sur les chaises longues au bord de la piscine.

On ne pourra pas non plus voir le circuit astronomique car les enfants s’ennuieraient et joueraient pendant la classe astronomique d’après l’agence qu’on a visitée… No comment, mais cela ne nous donne pas envie de leur donner de l’argent ! On rencontre aussi un sympathique couple de français qui occupent leur retraite à sillonner l’Amérique du Sud dans leur camion transformé en camping-car. Après avoir écouté leurs récits de voyage et leurs conseils avisés et parcourus quelques blogs dont celui de Stéphanie et de sa famille, on change nos plans initiaux et on décide de découvrir le Chili plutôt que de passer en Argentine. En effet, les paysages du Nord de l’Argentine semblent assez similaires à ce qu’on a vu jusque-là et on a envie de changer de la montagne. Du coup, on réserve un vol pour Santiago et on louera ensuite une voiture pour découvrir le sud de Santiago jusqu’à Puerto Montt, avant de passer en Argentine à Bariloche. Comme cela, on aura l’occasion de découvrir la côte pacifique, des volcans, la région des lacs chilienne et argentine et peut-être même le début de la Patagonie. On se réjouit !

 Et avant de partir, comme est tous remis, on partage un repas avec Elisa et Antoine, deux des français rencontrés durant notre tour bolivien, et surtout on boit une bonne bouteille à la santé de nos amis JD et Eimear qui se sont rencontrés ici.

 

6 commentaires sur “San Pedro de Atacama

  1. Le pus beau des pays est celui où l’on se sent bien et j’ai bien compris que vous vivez à fond toutes ces belles émotions. Continuez et laissez vous guider on vous suit. Gros bisous.

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  2. Heureusement que vous êtes tous à nouveau en bonne forme. Rien de pire que d’être malade en vacances!
    Les paysages Bolivien étaient vraiment stupéfiants!
    On se réjouit de découvrir le Chili avec vous… je devais y faire un voyage avec une amie, malheureusement nous n’avons pas pu nous y rendre. A defaut, mes 6 mois de cours d’espagnol auront servis aux Canaries !😂
    Bisous 😘

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  3. coucou la belle famille…
    que de belles images, que de beaux moments et magnifiques sourires…
    vous me manquez beaucoup mais comme je peux vous suivre « pas à pas » je vous sens très proches..
    c’est que du bonheur de savoir que vous vivez à fond cette merveilleuse aventure…
    pour toi mon Alexis garde toujours ce merveilleux sourire qui t’accompagne durant ce magnifique voyage, gros bisous
    pour toi mon petit Jérémy, en ce jour d’anniversaire je te souhaite le plus beau gâteau du monde et mes plus belles pensées…
    Bonne continuation, je vous aime gros becs à vous 4
    Grand-papa du Brésil

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  4. Coucou Jérémy,
    C’est donc au Chili que tu vas fêter tes 5 ans, nous te souhaitons un Joyeux anniversaire.
    Même si loin tu es dans notre cœur et on t’aime fort ….
    Mamie & Papy

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  5. Très bon anniversaire cher JEREMY et Bravo pour tes 5 ans
    On espère qu ils resteront dans tes souvenirs car le superbe voyage que tu vis en famille
    est EXCEPTIONNEL bisous à tous les 4 et bonne suite monique et gilbert

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